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- Rédigé par : Acsio Conseil
Les entreprises agroalimentaires françaises peuvent bénéficier de subventions publiques pour financer leurs projets de développement et de modernisation. Les aides publiques pour les entreprises du secteur agroalimentaire, provenant d’organismes nationaux, régionaux et européens, ont pour mission de soutenir la compétitivité du secteur et la transition écologique.
Les investissements éligibles aux subventions dans l'agroalimentaire
Pour être éligible aux aides publiques dans le domaine de l’agroalimentaire, votre investissement doit financer des opérations, principalement orientées vers la transformation, le conditionnement, le stockage, l’innovation et la transition écologique des produits agricoles et alimentaires.
La transformation, le conditionnement et le stockage
Les subventions visent principalement à financer l’acquisition ou la modernisation d’équipements et d’infrastructures nécessaires à la transformation, au conditionnement et au stockage des produits agricoles. Elles concernent, par exemple, l’achat de lignes de transformation pour les fruits, légumes, viandes ou produits laitiers, l’installation de chaînes automatisées, ou encore la construction et l’équipement d’entrepôts frigorifiques. Les projets peuvent porter sur la création de nouvelles unités de production ou sur la modernisation d’installations existantes, dans l’objectif d’améliorer la qualité, la traçabilité et la conservation des produits.
Les innovations et la performance énergétique
Les aides à l’innovation encouragent le développement de nouveaux produits alimentaires, procédés de fabrication ou services, en particulier ceux qui apportent une valeur ajoutée en termes de compétitivité ou de durabilité. Elle peuvent concerner l’intégration de technologies innovantes dans les process industriels, la digitalisation, ou la mise en place de solutions de traçabilité avancée. Par ailleurs, les investissements visant à améliorer la performance énergétique des sites de production sont fortement soutenus : installation de systèmes de récupération de chaleur, optimisation des consommations énergétiques, réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ils s’inscrivent dans la dynamique de la transition écologique et répondent aux exigences de réduction de l’empreinte environnementale de ce milieu professionnel. Les dispositifs publics (nationaux, régionaux, européens) prévoient souvent des appels à projets dédiés à ces thématiques, avec des taux de financement variables selon la taille de l’entreprise et la nature du projet.
L’agriculture durable et la transition écologique
Les aides orientées vers l’agriculture durable soutiennent des projets qui favorisent la préservation des ressources naturelles, la gestion raisonnée de l’eau, la réduction des intrants chimiques, ou encore la valorisation des circuits courts et des productions respectueuses de l’environnement. Sont concernés, par exemple, les systèmes de gestion économe de l’eau, les équipements pour la production d’énergie renouvelable sur site, ou les démarches de certification environnementale. Des projets territoriaux, ciblant des zones prioritaires ou des filières spécifiques, peuvent également être soutenus afin de renforcer la résilience et la durabilité des filières agroalimentaires locales.
Les dépenses éligibles et les bénéficiaires potentiels
Les dépenses éligibles sont principalement l’acquisition de matériels et équipements neufs liés au processus de transformation, conditionnement et stockage (l’immobilier étant généralement exclu). Sont également éligibles les logiciels de gestion (ERP), les équipements de process, les outils numériques, ainsi que certains investissements immatériels (études techniques, diagnostics environnementaux), dans la limite des plafonds définis. Les dépenses doivent être structurantes et dépasser un seuil minimal (en général 150 000 €, ou 100 000 € pour les micro-entreprises). Les bénéficiaires sont essentiellement les PME actives dans la transformation, le conditionnement et le stockage de produits agricoles et alimentaires, ainsi que certains établissements d’enseignement agricole, collectivités territoriales et établissements publics. En revanche, sont exclus les agriculteurs actifs, les commerçants et les artisans des métiers de bouche (semenciers, entreprises viticoles hors transformation, entreprises aquacoles et d’embouteillage d’eau). De même, les collectivités qui financent des structures majoritairement détenues par des agriculteurs actifs ne sont pas éligibles.
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Quelles étapes pour obtenir une subvention agroalimentaire ?
Une fois les investissements éligibles identifiés, l’obtention d’une subvention agroalimentaire en France nécessite de suivre un processus structuré pour augmenter vos chances d’obtenir un financement public. Mais comment savoir quel dispositif est le plus approprié ? Et comment constituer votre dossier de demande d’aide ?
Identifier et sélectionner les bons dispositifs d’aide
Avant de monter votre dossier de demande de subventions, vous devez définir avec précision votre projet. Pour ce faire, veillez à clarifier la nature exacte de votre initiative : s’agit-il d’une modernisation d’outils de production, d’une création d’entreprise, d’une extension d’activité, d’une démarche d’innovation, de transition écologique ou d’amélioration de la performance énergétique ? Vous devez également situer votre entreprise dans son contexte, c’est-à-dire tenir compte de sa taille (PME, ETI), de son statut (nouvel installé, jeune agriculteur, coopérative, etc.) et de sa localisation géographique. En effet, de nombreuses aides sont attribuées au niveau régional ou départemental et dépendent des enjeux propres au territoire.
Une fois votre projet défini, vérifiez les critères d’éligibilité des dispositifs que vous souhaitez cibler. Les aides publiques peuvent imposer un montant minimal d’investissement, la nature des dépenses éligibles (matériel neuf, logiciels, équipements, bâtiments, études, etc.), et surtout le respect d’objectifs stratégiques tels que la transition écologique, la compétitivité ou le développement des circuits courts. Il vous faudra également vous assurer que l’entreprise présente une structure financière saine, qu’elle est à jour de ses obligations fiscales et sociales, et qu’aucune dépense n’a été engagée avant le dépôt du dossier, une condition sine qua non pour la recevabilité de la demande dans la plupart des dispositifs.
Constituer son dossier de demande
Pour augmenter ses chances d’obtenir une aide financière, il est indispensable de suivre à la lettre la procédure de demande. Pour ce faire, vous devrez préparer un dossier complet, qui correspond précisément aux exigences du dispositif visé. Un dossier de demande de subvention comprend généralement un formulaire de demande dûment rempli, des devis détaillés pour les dépenses envisagées, une présentation claire et structurée du projet, ainsi que l’ensemble des documents financiers et administratifs requis (bilans, attestations fiscales et sociales, statuts de l’entreprise, etc.). La qualité et la cohérence du dossier témoignent du sérieux de la démarche et facilitent l’instruction par les organismes financeurs.
Vous devrez également respecter les calendriers fixés pour les différents dispositifs d’aide. Certains sont accessibles par le biais d’appels à projets, avec des dates limites de dépôt à ne pas manquer : dans ce cas, tout dossier reçu hors délai est automatiquement rejeté. D’autres dispositifs, dits « à guichet ouvert », acceptent les demandes au fil de l’eau, mais dans la limite des enveloppes budgétaires disponibles. Il vous faudra donc agir rapidement, car les fonds peuvent être épuisés rapidement, surtout pour les dispositifs attractifs. Restez informé en continu, car les dispositifs d’aide évoluent régulièrement, tant en matière de critères que des montants alloués ou des priorités stratégiques. Pour cela, il est conseillé de consulter régulièrement les sites officiels des principaux organismes financeurs : FranceAgriMer, ADEME, conseils régionaux ou départementaux, Ministère de l’Agriculture.
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Les aides publiques nationales pour l'agroalimentaire
FranceAgriMer est un établissement public, sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture, qui met en œuvre chaque année différents dispositifs d’aide pour soutenir les investissements des entreprises. Ceux-ci visent à améliorer la compétitivité, à encourager l’innovation, à moderniser les outils de production, à accompagner la transition écologique et à renforcer la résilience des filières face aux aléas climatiques. Les subventions FranceAgriMer bénéficient généralement d’enveloppes budgétaires conséquentes, avec des taux de subvention plus avantageux pour certains publics prioritaires comme les jeunes agriculteurs ou les CUMA.
Dans le cadre du Plan France 2030, l’État prévoit d’engager 54 milliards d’euros entre 2021 et 2026, dont 395 millions d’euros sont consacrés au programme « Entrepreneurs du vivant » pour accélérer la transition écologique du secteur agricole. Sa mission est de soutenir des projets structurants autour de l’agroécologie, de la relocalisation, des nouvelles protéines et de l’alimentation durable.
Après avoir été annoncée en 2023 et attendue par la filière depuis deux ans, la mise en œuvre du Fonds Industries Agroalimentaires (I2A) a été officiellement confirmée lors du Salon International de l’Agriculture de février 2025 par les ministres de l’Agriculture et de l’Industrie. Cette nouvelle subvention, dotée de 500 millions d’euros, dont 200 millions d’investissement public, vise à accompagner les entreprises de l’agroalimentaire (TPE, PME, ETI, grands groupes et coopératives) dans leurs projets de modernisation, de transition écologique et de consolidation. Les premiers dossiers ayant été soumis au plus tard le 13 juin 2025 sont actuellement en cours d’instruction en juillet 2025.
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D'autres subventions pour soutenir les entreprises
L’Union européenne, les régions et l’ADEME sont des partenaires financiers de premier plan pour les entreprises agroalimentaires françaises : elles accompagnent la modernisation du secteur.
L’Union européenne
Le FEADER (Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural) est la principale source de financement européen pour le secteur agroalimentaire. Il finance des projets de modernisation des bâtiments, la robotisation, l’amélioration des conditions de travail, la performance énergétique et la mise en place d’emballages éco-responsables. Les appels à projets FEADER sont gérés au niveau régional et ciblent en priorité la transformation des fruits, légumes, viandes, produits laitiers et céréales. Leur objectif principal est d’accompagner la montée en gamme et la transition écologique des filières agroalimentaires. La Politique Agricole Commune (PAC) complète ce dispositif en soutenant les exploitants et les entreprises, via des mesures de développement rural, d’innovation et de transition écologique. La PAC finance également des actions de formation, de conseil et d’accompagnement à la diversification des activités afin d’améliorer la résilience et à la compétitivité de la filière.
Les aides régionales et locales
Les conseils régionaux et les chambres d’agriculture proposent des dispositifs d’aide adaptés aux particularités territoriales. Ces aides peuvent porter sur l’économie circulaire, la création d’emplois, la formation professionnelle, l’innovation ou encore la transition écologique. Elles sont souvent conditionnées à la réalisation d’investissements qui favorisent le développement durable et la valorisation des ressources locales. En complément, les fonds territoriaux, gérés par les communautés de communes, les départements ou les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), peuvent soutenir des projets collectifs ou individuels dans l’agroalimentaire. Ces dispositifs locaux permettent d’accompagner la structuration des filières, la création de valeur ajoutée sur le territoire et l’ancrage des activités économiques en milieu rural.
L’ADEME, un soutien pour la transition écologique et énergétique
L’ADEME (Agence de la transition écologique) propose un certain nombre de dispositifs pour accompagner la décarbonation industrielle, l’amélioration de la performance énergétique, le développement de la chaleur renouvelable (Fonds Chaleur), ainsi que la valorisation des certificats d’économie d’énergie (CEE). Le programme Tremplin pour la transition écologique des PME, quant à lui, vise à soutenir les petites et moyennes entreprises dans leurs démarches de transition écologique.
Vous êtes du secteur agroalimentaire et vous êtes à la recherche de la subvention la plus adaptée à votre situation ? Acsio Conseil vous propose de réaliser un audit préalable de votre projet pour cibler les aides les plus pertinentes et vous accompagne dans vos démarches jusqu’à l’obtention effective des fonds. Contactez-nous dès à présent au 01 47 37 30 36 ou via notre formulaire en ligne. Notre équipe vous répond du lundi au vendredi, de 9h à 18h.